Marchés en chute

Que faut-il faire lorsque les marchés chutent ?

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Lorsque les indices boursiers (comme le CAC 40 ou le S&P 500) baissent fortement et rapidement, on est souvent tenté de vendre ses actifs risqués. Avant de prendre une telle décision, il sera intéressant d’étudier l’histoire des marchés boursiers (et des performances passées) pour essayer de savoir si cela nous aide à prendre une décision (tout en gardant à l’esprit bien entendu que les performances passées ne préjugent pas des performances futures). Vous pourrez aussi avoir envie de vous remémorer les grands principes de l’investissement. Et nous finirons cet article par nos conseils pour gérer votre portefeuille d’actifs dans ces situations difficiles.

Définition d’un marché financier en chute

Avant toute chose, nous pouvons nous poser la question de la définition des marchés en baisse. Nous pouvons distinguer 2 voire 3 cas.

La « correction » boursière 

Ce sont des marchés en baisse de plus de 10% par rapport au plus haut constaté précédemment.

Un marché baissier 

ou encore appelé « bear market », souvent représenté par un ours ou plus exactement une patte d’ours assénant un coup vers le bas. Ce sont des marchés en chute de plus de 20% par rapport à leur point haut. Même si la baisse est deux fois plus importante, s’arrêter à ces deux cas viendrait à oublier une autre situation déjà rencontrée par le passé.

Crise économique et financière

Ce sera ma définition personnelle d’un marché en baisse de 30% à 40%, voire plus. Les plus grandes crises économiques et financières ont mené à des pertes de ce niveau par rapport au point le plus haut.

L’environnement nous pousse à protéger notre portefeuille

Le constat initial déclenchant la baisse des marchés

Ces baisses, pouvant être brutales, sont souvent la conséquence de la réaction des marchés face à une ou plusieurs nouvelles. Ces informations peuvent être de plusieurs natures :

  • L’économie est en train de changer de phase. Les signes annonçant une récession dans un avenir plus ou moins proche se multiplient.
  • Un événement déclenché par un pays risque de faire plonger l’économie.
  • Une bulle spéculative s’est créé dans le temps et menace d’exploser car les attentes semblent être de plus en plus irréalisables.
  • Un flot de nouvelles négatives

Et dès que cette baisse arrive, on attend plus parler que de cela. On est cerné par des nouvelles négatives. Pourquoi cette baisse est arrivée ? Quels sont les scénarios possibles pour la suite ? etc.

Et tous les acteurs vivant de l’attention des personnes vont s’en donner à cœur joie. L’attention de l’humain est plus facilement mobilisable lorsqu’on parle de nouvelles négatives que de nouvelles positives. C’est la psychologie humaine.

Et toutes ces nouvelles vont forcément vous faire penser au sujet suivant : et si cela devenait pire demain ?

Et là encore, la psychologie humaine rentre en jeu.

La psychologie humaine est l’ennemi des investisseurs

  • Le fantasme ou l’extrapolation.

Lorsqu’on ne maitrise pas complétement un sujet, on aura tendance à extrapoler certaines informations pour arriver à une conclusion. Je ne juge personne ici en disant cela. En plus de votre vie personnelle et professionnelle probablement déjà bien remplie, vous aurez plus ou moins de temps pour approfondir le sujet dans l’objectif de prendre les bonnes décisions pour éviter de perdre de l’argent. La tentation à vouloir extrapoler pour arriver à une conclusion est donc forte. La question initiale qui était « est-ce que les négociations de Trump avec les autres pays en utilisant les droits de douane risque de créer une récession mondiale ? » se transforme en affirmation « Trump va faire plonger les marchés comme jamais ».

  • Besoin d’arriver à une conclusion rapidement.

L’être humain n’aime pas ne pas savoir. Le manque de temps à notre disposition va aussi nous forcer à chercher une conclusion rapidement.

« Cette baisse des marchés n’est que le début d’une crise plus grave ou un point d’entrée pour investir ? »

Vous allez vouloir vous décider rapidement alors qu’il faudrait prendre le temps d’étudier de nombreux sujets avant de pouvoir espérer se rapprocher de la bonne réponse. Et les éléments que vous aurez à disposition rapidement seront essentiellement les informations négatives propagées par les différents médias.

  • L’excès de confiance 

Et si on rajoute ce biais psychologique que certains ont (et on l’a probablement tous un peu, au moins à certains moments), on sera très vite tenter de conclure avec certitude que cette baisse n’est que le début de la prochaine grande crise financière qui restera dans les annales après la bulle Internet et la crise des subprimes.

Mais il ne faut pas oublier une chose. Il y a tellement d’interactions lorsqu’on parle des marchés financiers qu’il est très compliqué d’avoir une vision globale nous permettant d’être sûr à 100% de la trajectoire future des marchés financiers. Le mieux que l’on puisse faire, c’est d’établir les scénarios futurs possibles, d’y assigner à chacun une probabilité de survenance, et d’investir en conséquence (une façon de procéder vous sera donnée plus bas).

Si jamais vous êtes toujours sûr de vous à 100%, rappelez-vous de l’histoire de Jean-Marie Messier et de Vivendi.  Polytechnicien, énarque, haut fonctionnaire puis patron d’une entreprise du CAC 40, il était vu comme l’un des cerveaux les plus brillants du capitalisme français dans les années 90. Il restructura la compagnie Générale des Eaux pour la transformer en l’entreprise Vivendi. Certains le surnommaient J6M pour « Jean-Marie Messier, Moi-Même, Maître du Monde ». L’entreprise, fondée en 1853 sous Napoléon III, s’effondra en Bourse pendant l’ère Jean-Marie Messier, en frôlant la cessation de paiement. Attention donc à l’excès de confiance😉.

Est-ce qu’il existe des raisons d’espérer que les marchés repartent à la hausse dans les prochaines semaines ?

L’environnement négatif dans lequel nous sommes lorsque les marchés baissent nous porte à croire que tout est noir, que cela ne peut que s’empirer à court terme. Cependant, si nous réfléchissons bien, il existe toujours des scenarios futurs (et plausibles) avec lesquels les marchés se remettent sur pieds plus ou moins rapidement. Comme dit précédemment, il faudra associer à chaque scénario futur une probabilité d’occurrence et investir en conséquence.

Par ailleurs, la chute des marchés peut avoir rendu certains actifs attractifs. Si un bien immobilier dans le centre de Paris baisse suffisamment en prix pour que vous puissiez en retirer un rendement locatif de 10% (alors qu’on est historiquement autour de 3,5% en moyenne), est-ce que vous allez attendre sous prétexte que l’immobilier pourrait encore un peu corrigé, au risque de perdre l’opportunité ou faire une offre au prix ? L’opportunité perdue dans l’immobilier, c’est un investisseur qui a été plus vite que vous ou qui a un meilleur dossier. En Bourse, c’est la nouvelle qui rassure tous les marchés et qui circulent en premier sur tous les terminaux Bloomberg des professionnels de l’investissement.

Par ailleurs, certains produits peuvent vous rapporter de l’argent lorsque les marchés chutent. Mais cela nécessite des techniques de gestion avancées qui nécessitent de vérifier que tout est bien compris par l’investisseur avant de lui conseiller d’investir dessus.

Etudiez l’histoire boursière avant de prendre toute décision lorsque les marchés chutent

Est-ce que vous pensez qu’un président d’une banque centrale ne s’appuie pas au moins en partie sur l’histoire boursière avant de prendre ses décisions quant à l’évolution des taux directeurs (ce qui a un impact très fort sur les marchés financiers, immobiliers et l’économie en générale) ? Il doit très probablement mobiliser à la fois ses connaissances sur l’histoire économique et financière ainsi que sa réflexion sur la situation actuelle qui a ses propres caractéristiques.

Cela montre deux choses :

1/ on ne peut pas s’engager dans des décisions d’investissement sans connaître un minimum l’histoire boursière. L’histoire a tendance à se répéter, au moins en partie.

2/ chaque situation est unique et une comparaison directe avec une situation antérieure sans prendre en compte les différences n’est pas à faire non plus. Et c’est aussi pour cela que les performances passées ne préjugent pas des performances futures. Il faudra donc également tenir compte des spécificités actuelles pour construire son portefeuille, mais nous y reviendrons plus tard.

Etudions dans un premier temps l’histoire boursière (rapidement, ne vous inquiétez pas). Je vous propose donc d’étudier le CAC 40 (hors dividende) et le S&P 500 (hors dividende) et de regarder la réaction de ces indices après une chute de 10% par rapport au plus atteint précédemment (marché en correction) et une chute de 20% (marché en baisse). Combien de fois la performance de ces indices a été positives 30 jours après, 60 jours après, 1 an après et 3 ans après. Quelle a été la performance moyenne après ces événements de baisse (dont la performance min et max) ?

Les évolutions de ces indices sont communiquées (ci-dessous) et les statistiques évoquées viendront à la suite de chaque graphe.

Ces performances tiennent compte uniquement de l’évolution de l’indice hors dividende. Or, comme nous le verrons plus bas, la vraie performance d’une action (ou d’un groupe d’actions) et l’évolution du cours de l’action et le versement des dividendes éventuels. Il faudra donc rajouter aux données communiquées ci-dessus le surplus de performance apporté par les dividendes.

4/ Les grands principes de l’investissement

Les adages de la finance : conseils à écouter ou discussions de comptoir relayées par les réseaux sociaux ?

  • « On n’attrape pas un couteau qui tombe »

Lorsque les marchés chutent fortement comme cela, il est souvent conseillé de ne pas investir tant que les marchés sont chahutés (vous risquez de vous couper). Pourquoi cela ? Une des raisons est que certains investisseurs peuvent gérer leurs avoirs avec des mécanismes de vente automatique lorsqu’un certain seuil est passé à la baisse (ex : dès que le seuil des -5% est dépassé, x% du portefeuille est vendu ; dès que le seuil des -10% est atteint, y% du portefeuille est vendu, etc.). Si ces mécanismes sont paramétrés sur des données journalières, une mauvaise performance la veille peut déclencher des ventes le jour suivant chez ceux ayant mis en place ces mécanismes. Et si les volumes de vente sont plus importants que ceux voulant « acheter la baisse », cela fait baisser à nouveau baisser les marchés.

Mais si vous jugez que cette baisse est une opportunité pour investir, quand faut-il le faire ? Si vous faites confiance à ce dicton, il faudrait attendre le moment où les variations quotidiennes reviennent à un niveau plus normal.

  • Evitez de « prendre les portes de saloon »

Laissez-moi vous raconter une petite histoire pour illustrer l’erreur à éviter en Bourse. Vous voulez rentrer dans un saloon mais une personne vous précède. La première personne rentre. Vous la suivez mais vous prenez de plein fouet la porte battante revenant vers vous. Bam ! Premier coup dur (pour le moral en tout cas). Vous réussissez néanmoins à rentrer dans le saloon mais la porte battante revient derrière vous pour vous frapper à nouveau. C’est la double peine. Ça commence à faire beaucoup là…

Plus concrètement, la Bourse chute, ce qui vous pousse à vendre (vous encaissez donc une perte). Plus tard, les marchés remontent fortement (raison possible : les investisseurs avaient surestimé l’impact négatif de la nouvelle qui avait déclenchée les ventes). Cette nouvelle information vous incite à vous repositionner sur les marchés de peur de manquer la remontée des cours qui se profile. Mais vous reprenez la baisse des cours qui arrivent par la suite car une autre nouvelle affole les investisseurs.

Plus globalement, c’est le risque à chaque fois qu’on fait un arbitrage. Vous vendez un fonds ou une action qui ne fonctionne pas vraiment pour vous positionner sur un autre actif qui a mieux fonctionné par le passé. Et c’est pile le moment où l’actif vendu fonctionne très bien mais que votre nouvel investissement perd de sa superbe passée. C’est ça prendre les portes de saloon.

Afin d’éviter de tomber dans ces pièges, voici quelques rappels :

Les pires et les meilleures performances journalières sont souvent proches les unes des autres.

Et cela s’explique par le fait que les investisseurs ne savent sur quel pied danser. On a pu le voir récemment lors des dernières annonces de tarifs douaniers du président américain Trump.

Et manquer les meilleures performances positives peut vous coûter très cher sur le long terme.

Les marchés d’actions sont positifs sur le long terme

En particulier lorsqu’on investit dans les grandes capitalisations. Et j’avancerai 2 arguments pour essayer de vous en convaincre : l’un théorique et l’autre historique.

La théorie :

On se souviendra que la performance en Bourse pour un actionnaire (de long terme) est la somme des dividendes versés par l’entreprise + la  progression du cours de l’action de cette même entreprise (durant la durée de détention de l’action).

Lorsqu’une entreprise dégage un résultat net positif, elle peut, soit le distribuer sous forme de dividendes aux actionnaires (potentiellement sous forme de liquidité), soit mettre ce résultat en réserve et conserver cette liquidité afin de l’investir dans des projets rentables pour l’entreprise. Si aucun dividende n’est versé, l’actionnaire compte uniquement sur la progression du cours de l’action pour générer de la performance. Cette progression se fera grâce à la croissance des résultats de l’entreprise. Si le montant des résultats vient à progresser et que ce nouveau niveau de résultat est là pour perdurer, alors le cours de l’action progressera. Et la liquidité conservée au sein de l’entreprise peut l’aider à développer des nouveaux projets qui apporteront ce surplus de résultat pour les années à venir.

Faisons un parallèle avec l’immobilier pour mieux comprendre le sujet. Vous avez acheté un bien immobilier au prix demandé en moyenne par les investisseurs pour un bien de qualité correcte localisé à tel endroit. Vous mettez ce bien en location, ce qui vous apporte un revenu locatif brut de 5% / an (prix d’achat : 200 000€ pour des revenus locatifs annuels bruts de 10 000€). Ce revenu locatif vous apportera de la liquidité.

Deux options :

  1. Soit vous utiliser ce revenu locatif pour vos dépenses personnelles futures, comme cela peut être le cas suite à la perception de votre dividende via les actions.
  2. Soit vous l’utilisez pour améliorer le logement que vous louez actuellement afin de faire progresser le loyer futur. Si votre loyer passe donc de 10 000€ à 12 000€ par an et que les prochains investisseurs demandent toujours un rendement de 5% / an pour un bien dans votre zone géographique, alors le prix du bien immobilier passera de 200 000€ à 240 000€. L’exemple est bien entendu simplifié (on ne tient pas compte ici des charges locatives, du contrat de bail qui peut limiter la progression du loyer à cause des différentes lois entourant l’immobilier, etc.). Mais cela vous permet de comprendre le fonctionnement des actions comme décrit plus haut.

Un des risques cependant est d’investir dans le prochain Kodak. Pour éviter cela, vous avez différentes solutions qui vous permettent d’investir dans les grandes capitalisations uniquement. Si l’une d’elle génère des résultats négatifs avec une chute de son chiffres d’affaires, sa capitalisation passera de grande à petite et sera remplacée par une autre entreprise. Votre portefeuille d’actions sera donc toujours investi dans les plus grandes capitalisations. C’est déjà arrivé avec certaines entreprises constituant le CAC 40. Mais si votre fonds d’investissement a pour objectif d’investir uniquement dans les plus grandes entreprises françaises (je précise que ceci n’est pas une recommandation d’investissement), les entreprises dont la capitalisation chutent à cause de mauvais résultats et de perspectives peu réjouissantes sortiront du fonds d’investissement pour être remplacées pour des entreprises plus prometteuses.

L’argument historique :

Pour illustrer ces propos, regardons la performance du CAC 40 depuis début 1988.

Et encore une fois, on n’oublie pas que la vraie performance des actions, c’est l’évolution de la valeur de l’action + les dividendes versés. Je précise cela car les médias communiquent uniquement sur l’indice CAC 40 hors dividende. L’indice CAC 40 NR est un indice calculé avec dividendes réinvestis net de fiscalité. Ici la fiscalité prélevée sur les dividendes est un taux de 15% valable pour les investisseurs non français, localisés au Luxembourg par exemple.

Quels conseils lorsque les marchés sont chahutés ?

Lorsqu’on a ces rappels en tête, est-ce qu’on ne doit rien faire pour autant lorsque les marchés baissent ? Est-ce qu’il faut garder ses actifs en Bourse en ayant à l’esprit que la performance de long terme qui devrait être positive ?

Voici mes préconisations concrètes.

Définir son allocation de base (allocation stratégique)

Vous avez (normalement) investi dans des actifs en cohérence avec votre horizon de placement et votre niveau de confort vis-à-vis du risque. Loin de moi l’idée de dire qu’il faut investir la totalité de votre épargne dans des actions, et encore moins la totalité dans le CAC 40 (même si votre horizon de temps est très long et que vous êtes confort avec un risque de type action).  Vous devez définir l’allocation qui est adaptée à votre horizon de temps tout en générant le maximum de performance et en tenant compte des contraintes que vous avez par ailleurs (votre profil investisseur notamment). Si vous prévoyez de récupérer votre argent dans 2 ans pour l’achat d’un bien immobilier et que vous n’êtes pas prêt à risquer de perdre une partie de votre investissement à la fin des 2 ans, alors l’allocation la plus rentable en respectant ces contraintes ne sera pas un investissement en actions à 100%, loin de là.

Pour construire cette allocation, vous devez considérer l’ensemble des classes d’actifs à votre disposition pour déterminer quelle est la bonne proportion de chaque classe d’actifs afin de tirer parti de manière intelligente de la diversification que vous pouvez obtenir entre ces dernières. Dans les classes d’actifs, on a les actions, les obligations, l’immobilier, les produits structurés, les fonds de performances absolue, etc. Ces grandes classes d’actifs peuvent être séparées en sous classes d’actifs (actions américaines actions indiennes, obligations à haut rendement, etc.). On appellera cette allocation, l’allocation stratégique.

Tenir compte de l’évolution des marchés (allocation tactique)

Cette allocation stratégique doit être revue pour tenir compte de la situation des marchés financiers et immobiliers. Si votre vision des marchés pour les mois à venir est positive, vous pourriez augmenter légèrement le niveau de risque de votre allocation stratégique (et inversement). Nous définirons cette allocation, votre allocation finale, comme l’allocation tactique.

Dès qu’un événement ou une information vient à remettre en cause votre vue sur les marchés pour les mois à venir, votre allocation tactique doit être modifiée pour tenir compte de votre nouvelle analyse. Cela donnera votre nouvelle allocation tactique.

Si les marchés sont en chute, c’est que l’événement qu’il vient d’arriver est peut-être suffisamment important pour remettre en cause votre analyse passée sur le comportement de vos actifs pour les mois à venir. Définissez votre nouvelle allocation tactique, comparez là à votre allocation actuelle et faites vos arbitrages si cela est nécessaire. Votre précédente allocation tactique avait peut-être été construite en supposant que les marchés pourraient corriger. SI c’est le cas, félicitations et vous n’aurez probablement pas à modifier votre allocation actuelle.

Plus vous avez confiance en vous dans votre capacité à prendre les bonnes décisions aux bons moments (sécuriser votre épargne quand il le faut ou vous réexposer aux actifs risqués juste avant la reprise des cours), plus votre allocations tactique pourra s’éloigner de votre allocation stratégique. Mais attention à l’excès de confiance encore une fois 😉. Une des manières de savoir si vous prenez les bonnes décisions est de gérer une partie de votre épargne vous-même et de confier l’autre partie à un professionnel, puis de comparer les performances des deux portefeuilles dans le temps. Sans faire cet exercice de comparaison, vous risquez de devenir le joueur de loto qui ne comptabilise que ses gains sans jamais regarder ses pertes. Gagner moins que ce que vous auriez dû est bien une perte.

Utiliser son épargne sécurisée en excès pour investir dans les opportunités offertes par ce nouvel environnement

Si vous avez des liquidités en excès (je ne parle pas de vos liquidités que vous gardez en cas de besoin), il sera peut-être intéressant de :

  • Remettre de l’argent dans cette allocation (ou commencer à investir). Les marchés étant positif sur le long terme, cet épisode de correction ou de marché baissier peut être une opportunité pour réinvestir une partie de votre épargne. La tentation sera grande d’essayer de trouver le bon « timing » pour réinvestir. Encore une fois, attention à l’excès de confiance en votre capacité à trouver le bon moment. Par ailleurs, les points bas de marché sont toujours associés à un environnement d’informations négatives. Qui était confiant à 100% sur les perspectives futures lors du point bas du Covid ? Même question en mars 2009, lors du point bas post crise subprimes. Qui était confiant sur le fait que les entreprises allaient arriver à générer des bénéfices comme elles l’ont fait par la suite ? Pas grand monde. Est-ce qu’il ne serait donc pas plutôt sage de s’en remettre, au moins en partie, aux statistiques issues des performances passées ? Je vous laisse décider.
  • Considérer des investissements qui bénéficient de la peur générale des investisseurs. Dans ces moments, les investisseurs ont tendance à tous aller vers certains actifs pour se protéger. Des stratégies d’investissement avancées peuvent en bénéficier. N’hésitez pas à prendre rendez-vous avec nous pour en discuter. Accédez à l’agenda pour trouver un créneau disponible. Cela ne vous engage à rien.

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